Le CPP aux côtés de 13 Mutuelles de Santé!

Nous ne sommes ni médecins, ni scientifiques ou politiques. Nous sommes des cuisiniers, des cuisinières, des diététiciennes, des spécialistes des marchés publics, des chargés de missions… TOUS, soucieux des ravages de l’alimentation quand elle est laissée entre les mains d’enjeux financiers… car on ne cuisine plus tant que ça en France… mais on assemble beaucoup de produits ultra-transformés de l’agroalimentaire… un fond de sauce en poudre par çi, des carottes sous vides par-là, des texturants chimiques…

Nous, nous cuisinons: des produits sains, locaux et de saison, cultivés par des paysans en agriculture biologique; Pas 20% de produits bio comme le préconise la loi Egalim mais 100% car notre avenir a besoin d’une agriculture saine. Et 100 % fait maison pour valoriser les savoir-faire des métiers nobles de la cuisine.

Nous sommes porteurs de l’histoire politique de l’alimentation qui a toujours été un enjeu de domination sous toutes ses formes.

Le partage de la table est une vision moderne et son accessibilité une pensée utopique à conquérir. Notre terrain d’action, c’est la restauration collective - 10 millions de repas par jour – car elle concerne tout le monde. De la prime enfance, en passant par l’hôpital et jusqu’à l’Ephad, la qualité de la nourriture servie nous concerne tôt ou tard. Et ceci quelle que soit notre classe sociale, notre ville d’origine, notre métier ou nos goûts personnels. Notre rêve au sein du collectif est que chacun, chacune, à toutes les étapes de sa vie, puisse avoir accès à une restauration collective sociale 100% bio, 100% fait-maison, le plus local possible et toujours dans le respect de la saisonnalité.

Le Collectif Les Pieds dans le Plat se revendique de l’égalité de traitement de tous les citoyens dans un cadre de laïcité avérée. Nous sommes pour l’entraide et la solidarité entre membres mais bien au-delà, en direction de tous les citoyens. Notre démarche est fondée sur l’acquisition et le partage de connaissances politiques, philosophiques, éthiques, techniques et scientifiques.

Nous agissons là où l’on nous appelle. Surtout, nous transformons là où nous rencontrons une volonté politique. Je vous parle de cantines où ça sent bon, où les mangeurs sont respectés, où les équipes sont heureuses de cuisiner ensemble et où les producteurs sont considérés. Une utopie ? Non ! Nous en avons audité, accompagné et formé dans toute la France.  

Comme en Dordogne, où 13 sur les 35 collèges sont déjà sur ce modèle d’excellence, grâce à la volonté du président du département. Qui a la volonté de flécher la dépense publique en direction de l’agriculture biologique pour une relocalisation de l’alimentation et une protection des ressources.

Comme à Romainville, en plein cœur de l’ile de France populaire, où des minots qui ne font parfois qu’un seul vrai repas par jour sont nourris sainement, avec amour et pour pas plus cher.

Comme à Bruz, en Ille-et-Vilaine, où la cuisine centrale livre plus de 1300 repas/jour à des mangeurs de tout âge en promouvant un fort engagement pédagogique et écologique envers ses convives.

Et tant d’autres…

Imaginez un instant que cela soit généralisé au niveau National. Les milliards de repas servis en restauration collective seraient porteurs de territoires vivants ! Une nourriture plus saine, variée et de saison servie à tous et permettant une santé moins abimée par les pesticides et les produits ultra transformés.

Vous pensez peut-être que ça coûte plus cher de bien faire les choses? Non. Car nous maitrisons les coûts en nous appuyant sur des leviers identifiés : Que sont la maitrise du gaspillage alimentaire, la valorisation totale des végétaux, l’introduction des légumineuses et l’accompagnement des mangeurs.  Et un cadre diététique qui permet de couvrir les justes besoins nutritionnels.

Et là, il n’est même pas question des externalités positives: sur la santé publique, sur les écosystèmes, sur le monde agricole, sur l’éducation de nos petits citoyens de demain… qui, quand elles sont calculées, montrent toujours à quel point la souffrance et la destruction coûtent chères à la société. Pour nous, une assiette doit être synonyme de plaisir, d’émotion gustative, mais doit aussi intégrer l’ensemble de la chaîne du vivant. cette démocratie alimentaire supprime la spéculation sur l’ensemble de la chaine alimentaire.

A celles et ceux qui sont aujourd’hui en position d’agir, concrètement, pour la santé publique, nous avons quelques recettes à partager avec vous. Des recettes de cuisine alternatives et classiques, mais aussi des recettes pour comprendre finement les enjeux de notre alimentation. En interne, d’abord, parce qu’on se mobilise bien mieux quand on a digéré les enjeux sanitaires, climatiques ou agricoles de notre assiette. Et vers vos adhérents, quels qu’ils soient et où qu’ils soient. 

Nos recettes comprennent beaucoup d’écoutes, quelques épices sur l’histoire de notre alimentation parce qu’il n’y a pas d’alimentation sans une histoire politique de celle-çi. L’amiante comme les pesticides sont des pollutions éternelles; tout le monde dans la salle sait qu’ils sont partout, donc la question, c’est de trouver des raisons d’espérer, de faire du bien et de se trouver des raisons d’agir dignement.

Le pari d’avenir réside dans une démocratie alimentaire qui intègre l’accessibilité à une alimentation digne dans un cadre du droit universel à l’alimentation.Nous en tout cas, on est prêt.e.s à prendre ce pari avec vous !